L’ARIMOC mobilise la méthode MCRO afin de positionner la personne
comme actrice de son accompagnement !
Les ergothérapeutes de l’ARIMOC utilisent un nouvel outil pour rendre effectif le principe de « remettre l’usager au centre de son accompagnement. ».
Les ergothérapeutes concernés ont ainsi suivi la formation à la MCRO (Mesure Canadienne de Rendement Opérationnel). Cette méthode s’intéresse aux activités de la vie quotidienne propres à chaque individu. Celles-ci structurent sa vie, lui donnent du sens, influencent sa santé et son bien-être. C’est l’axe directeur de l’intervention en ergothérapie. « La personne est au cœur de son projet, à partir de ses désirs d’évolution, on valorise les situations de réussite. » indique Manon SCHOEN, ergothérapeute à l’ARIMOC.
« Il s’agit d’un outil efficace et complet qui comprend l’évaluation, la définition des objectifs de rééducation et le suivi de l’évolution. La MCRO facilite la pluridisciplinarité et s’avère très efficace dans le suivi des jeunes. » précise Elise VIGNON, médecin spécialiste en médecine physique et de réadaptation.
Cette méthode vise, grâce à un entretien avec la personne concernée, à recueillir ses attentes dans la réalisation des activités de la vie quotidienne, d’en définir l’importance et les priorités, ainsi que sa satisfaction. Des objectifs d’accompagnement peuvent découler de l’entretien réalisé et engagent la personne dans sa rééducation. Ils doivent être significatifs, atteignables, mesurables dans le temps.
« Le principe, c’est de remettre l’enfant au cœur de son projet, de partir de lui plutôt que les professionnels et familles décident à sa place des priorités. La MCRO permet véritablement que les enfants soient acteurs de leurs projets. » indique Daniel CARÇABAL, directeur du pôle enfants de l’ARIMOC.
Les différentes étapes de l’entretien MCRO sont les suivants :
1. « Qu’est-ce que j’aimerais savoir faire de manière autonome ? => Identification des difficultés par la personne elle-même, dans l’ici et le maintenant (faire mes lacets, me coiffer seul…) ; trois domaines de la vie courante peuvent être abordés : les soins personnels, la productivité (travail / scolarité) et les loisirs,
2. « Qu’est ce qui est le plus important pour moi ? » => mesure de l’importance de chaque action par la personne, cotation de l’importance sur une échelle de 1 à 10 et priorisation des cinq activités qui semblent les plus urgentes à traiter,
3. « Quelle est mon niveau de satisfaction aujourd’hui vis-à-vis de la réalisation de cette action ? » => Cotation, pour chacune des cinq activités, du rendement (façon dont on accomplit l’activité) et de la satisfaction (dans quelle mesure la personne est satisfaite de sa performance),
4. Mise en œuvre du projet d’accompagnement avec l’équipe pluridisciplinaire,
5. Réévaluation régulière de la performance et la satisfaction afin de mettre en évidence les situations de réussite.
Il n’y a pas de questions fermées lorsque les ergothérapeutes mettent en œuvre la MCRO. Il s’agit plutôt d’un échange spontané où le professionnel cherche à établir une relation de confiance avec les personnes auxquelles ils laissent la parole. L’entretien est réalisé de préférence à domicile afin que la personne soit dans son environnement quotidien.
« Nous envisageons que l’utilisation de cet outil soit systématisée et intégrée dans notre procédure de réalisation des projets personnalisés. » indique Isabelle MORENO, directrice générale de l’ARIMOC.
Cette initiative des équipes de l’ARIMOC s’inscrit dans la volonté de promouvoir l’auto-détermination et le développement du pouvoir d’agir des personnes.