L’acte II de l’école inclusive : « L’école pour tous »
et les enjeux d’accueil des enfants avec handicap moteur et troubles associés.
La Fédération Paralysie Cérébrale France a organisé une journée d’étude de son réseau, le jeudi 25 mai dernier, sur le thème : « Education Nationale / Médico-social : ensemble, pour permettre l’accès aux apprentissages et à l’école pour tous ». Cette journée d’étude a été riche de témoignages et de retours d’expériences qui ont permis de nourrir le plaidoyer de la fédération.
Cette journée d’étude s’est inscrite dans le prolongement de la Conférence Nationale du Handicap qui, sur l’école pour tous, a permis de faire des annonces intéressantes qui demandent maintenant des mesures concrètes et effectives.
Ces dix dernières années ont permis d’indéniables avancées en termes de scolarisation des enfants en situation de handicap. 430 000 élèves sont désormais accueillis dans les murs de l’école.
Si l’Education nationale a relevé une partie du pari de l’accueil des enfants ayant des troubles les plus légers à l’école élémentaire, il n’en est pas de même pour le collège et pour les enfants et adolescents ayant des troubles multiples.
Les témoignages sont édifiants. Chaque rentrée scolaire est l’occasion de dresser la liste de situations inacceptables avec des parents qui ne trouvent pas de solutions pour leurs enfants et des équipes pédagogiques débordées et encore peu formées aux spécificités des handicaps.
La paralysie cérébrale n’échappe pas à cette complexité que peu d’équipes pédagogiques sont en mesure d’accompagner convenablement. La paralysie cérébrale peut être à l’origine de handicaps très variables. Certains enfants ne présenteront qu’un handicap moteur isolé, sans aucun trouble cognitif. D’autres associeront un ou plusieurs troubles cognitifs à leur handicap moteur. Certains vont marcher, avec une « simple » boiterie, tandis que d’autres, quadriplégiques, seront totalement dépendants pour tous les actes de la vie quotidienne.
L’acte II de l’école inclusive : « L’école pour tous » doit donc permettre de répondre aux enjeux des handicaps les plus complexes. Il faut pour cela franchir, en France, un nouveau palier.
Il convient de souligner que le préalable à cet acte II reste la généralisation de l’accessibilité des établissements scolaires. La Fédération Paralysie Cérébrale France a listé plusieurs priorités :
- Création d’un observatoire des besoins,
- Individualisation des parcours,
- Rapprochement de l’Education nationale et du secteur médico-social,
- Déploiement d’un grand plan de formation des équipes pédagogiques et de revalorisation des statuts,
- Transformation de l’offre médico-sociale.