ENVOLUDIA se mobilise pour Sesobel et les enfants libanais
Dans le prolongement de l’appel à dons lancé par la Fondation Paralysie Cérébrale destiné à soutenir Sesobel (ONG libanaise qui vient en aide à plus de 1 300 enfants en situation de handicap dont 261 atteints d’une paralysie cérébrale), ENVOLUDIA, adhérent de Paralysie Cérébrale France, a décidé de se mobiliser.
« L’explosion du 4 août à Beyrouth a accentué dramatiquement les problématiques existantes dues à la crise économique, politique et sociale, aux conséquences de la guerre en Syrie et à la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. 81% des enfants accompagnés par Sesobel sont issus de familles modestes et vivent dans des conditions très difficiles, parfois même sans médicaments et soins médicaux appropriés. La santé de ces enfants en situation de handicap se détériore. Ils perdent rapidement leurs capacités motrices et, faute de stimulation appropriée, leurs capacités intellectuelles. Le handicap s’aggrave et, avec le temps, provoque des malformations et des douleurs importantes. » indique Alain CHATELIN, Président de la Fondation Paralysie Cérébrale.
« Aujourd’hui, Sesobel n’arrive plus réunir les fonds nécessaires pour persévérer dans sa mission auprès des enfants et des familles qui en ont le plus besoin. La Fondation Paralysie Cérébrale a pour vocation, outre la recherche et l’amélioration de la qualité des soins, de répondre à des situations d’urgence relatives à la paralysie cérébrale. C’est pourquoi, face à ces circonstances exceptionnelles, la Fondation Paralysie Cérébrale se mobilise pour les aider. Le montant de la collecte s’élève à date à 11 000 euros. » ajoute Alain CHATELIN.
« Paralysie Cérébrale France a immédiatement répercuté l’appel à dons auprès de son réseau car la fédération ne pouvait pas rester insensible à la situation de ces enfants, de leurs familles et des professionnels libanais qui exercent dans des conditions très difficiles. » précise Jacky VAGNONI, Président de Paralysie cérébrale France.
« Dans le prolongement de cet appel, les équipes professionnelles et les résidents du Foyer d’Accueil Médicalisé et du Foyer de Vie du du Malonnier ont unanimement fait le choix de soutenir Sesobel ; l’accompagnement de la vulnérabilité chez l’enfant est un thème qui touche particulièrement nos collaborateurs et nos résidents. Nous avons ainsi pris contact avec la direction générale de Sesobel qui a mandaté Mme Anita EL HAJJ, directrice pédagogique, pour être notre interlocutrice. Un groupe de travail composé initialement de 6 résidents et de 5 professionnels s’est mis au travail afin de préparer la rencontre. Les membres du groupe ont ainsi cherché des informations concernant le Liban et Sesobel. Une rencontre en visioconférence a eu lieu fin avril et celle-ci nous a permis de mieux connaître son action. » indique Lalia AISSANI, directrice d’établissement du Foyer de vie / Foyer d’accueil médicalisé du Malonnier au sein d’ENVOLUDIA.
« Sesobel s’organise en huit programmes répartis sur trois établissements accompagnant environ 1 300 enfants et jeunes. Sesobel fonctionne en accueil de jour et est dotée d’un service externe intervenant à domicile ou en clinique. L’association met également en relation les enfants et les familles avec des thérapeutes à travers tout le Liban. Les programmes mis en place permettent le développement des capacités tant en termes de stimulation basale que de programmes de type My tobii dynavox. Sesobel a également recours à la pédagogie conductive à destination des enfants porteurs de paralysie cérébrale qui sont ainsi accompagnés par une équipe interdisciplinaire. Au-delà de l’âge de 20 ans, un accompagnement est proposé à partir de deux structures : les Centres d’Aide par le Travail (CAT) et le Centre d’Accompagnement et d’Epanouissement (CAE). Les CAT accompagnent 44 adultes âgées de 20 à 54 ans dans seize ateliers protégés (ex. : cuisine, recyclage, agriculture, secrétariat, aides-techniques, hôtellerie, …). Le CAE accompagne au quotidien, quant à lui, une vingtaine de jeunes adultes présentant des troubles autistiques ou des déficiences intellectuelles. » précise Anita EL HAJJ, directrice pédagogique de Sesobel.
« Les deux associations ont de nombreux points communs tant en termes de valeurs que d’approches professionnelles : démarche inclusive, pédagogie conductive, stimulation basale, … Les objectifs communs entre le Malonnier et Sesobel consistent à approfondir nos expertises réciproques notamment sur les sujets de formation et à construire des projets ensemble au profit des enfants au Liban. Des transferts avec des résidents du Malonnier sont en réflexion. Des échanges entre professionnels de Sesobel et du Malonnier sont également envisagés. Le Malonnier étudie également en fonction des besoins exprimés par Sesobel à faire des dons d’équipements spécifiques (mobilisation de son réseau). Cette première réunion a d’ailleurs été prolongé, le 20 mai dernier, par un nouvel échange avec l’équipe de direction générale de Sesobel pour une présentation plus approfondie des associations en présence des professionnels du Malonnier et de l’administrateur référent, Jean Claude CARBALLES. Dans un second temps, un échange en visioconférence entre les résidents et les enfants, en présence d’un traducteur, aura lieu entre le Malonnier et Sesobel. » conclut Lalia AISSANI.